Tournez. . .tounez encore !
Tournez. . . tournez encore !
-- Anadolu --
J’ai rêvé, sur les gradins d’Aspendos
Des grandes steppes ocrées d’Anatolie
Où le soleil descendant de Cappadoce
De l’automne, efface la mélancolie.
Au pied du Taurus le coton échevelé
Nacre, à l’aurore, les dernières campagnes
Richement striées d’élégants minarets
Divins protecteurs de la proche montagne.
Plus haut, sur le plateau, l’ombre se fait rare
De longs sillons fuient jusqu’à l’horizon
Traçant à l’infini des damiers épars
Où jaunit le chaume des dernières moissons.
De bibliques bergers, par leurs ânes bercés
Contournent ces patchworks, talonnent les troupeaux
Le soleil, au zénith, les a assoiffés
Ils implorent Allah, que chantent les ruisseaux.
Les fées de Göreme , au nord modèlent
Leurs hautes cheminées qui défient le temps
Elles les font tourner, toujours plus belles
Et magnifient ces demoiselles d’antan.
Ces derviches de roche, dès le crépuscule
S’animent, se rapprochent, se dissimulent
Une nature de rêve où, même les pigeons
Sans aucune trêve, tournent, tournent en rond.
Des chrétiens, chassés par les invasions
Longtemps, se sont terrés là, corps et âmes
Illustrant leurs églises, leurs « maisons »
En artistes qui tournent le dos à l’islam.
Tournez. . tournez . .tournez encore !
Derviches et fées. . et autres trésors
Moi, je garderai grande sérénité
Pour goûter encore tant de beauté.
__ Que l’étrange Konia m’ait tourné la tête. ?
A cela rien de très surprenant
Mais hélas, je suis, toujours en quête
D’une divine présence au firmament.
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