Coups de foudre
Coups de foudre,
L’orage s’enhardit car le ciel est faux-fuyant,
Derrière les volets, l’atmosphère s’est alourdie.
La cheminée refoule une tiède haleine de suie.
Je frémis au bruit sourd d’un lointain grondement.
Quand un éclair déchire le ciel sombre du salon,
Le chat, tout près de moi, interrompt son ronron.
Depuis longtemps, les oiseaux se sont tus.
Et déjà, toute vie semble avoir disparu.
L’ensemble satanique tonne ses phrases, à l’unisson.
Sur des nuages de feu, l’écho les répercute.
Lucifer, le grand chef, n’a pas choisi la flûte
Mais les percussions, la grosse caisse et le basson.
Plus cinglante, la dernière note déclenche les jeux d’eau
Des fontaines, au jardin, irisent le tableau.
C’est cette apothéose, d’où renaît le bien-être,
Qui me fait, sous le charme, ré ouvrir ma fenêtre.
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