Sarah !
Sarah !
Elle était Gitane, sa voix chaude était pure,
Elle me dit de la suivre, je la trouvais divine.
Sa robe aux mille couleurs rehaussait sa poitrine
Et donnait à la belle une splendide allure.
Déjà je l’adorais et ainsi la suivis
De pays en pays, saison après saison.
Je ne voyais que par elle quand l’année finit.
Sa beauté m’avait fait oublier ma maison.
Sarah ! Pourquoi m’as-tu quitté ce triste soir ?
Ne me laissant, hélas ! qu’un inquiétant miroir
Où s’estompe ton image, au fil de ma mémoire.
Ecoute ma longue plainte et reviens sans tarder !
Cette infime querelle ne pourrait déchirer
Cette riche toile que nous venons de tisser.
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