Ode au Fabuliste
Ode au Fabuliste,
Le petit portillon, à l’entrée du jardin
Disparaît peu à peu sous les branches de jasmin.
C’était cet hiver, un astre d’or, de lumière
Avec, pour satellites, d’envieuses primevères.
Au-dessus, la pergola est dans tous ses éclats ;
D’un côté, la bignonne rosit ses appas.
La clématite, de l’autre, plus bleue que le ciel
L’étreint, à son sommet, dans une senteur de miel.
La fontaine voisine, dans les brumes du matin,
Babille ses comptines, révèle le romarin
Dans ce havre de verdure où tout est réconfort.
Derrière ce vieux bréchot, au cœur de ma chanson
Vit un petit courtil qui fleurit les saisons.
J’en suis le laboureur, j’en chéris le trésor.
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