Assouan
Assouan
Philae ! Eléphantine !
De fiers symboles que les ondines
Sans cesse , font résonner,
Tout doucement, avec amour,
Sur la coque, à peine agitée
De ma felouque d’un jour.
Elle
Glisse
Sereinement,
Sous l’œil protecteur d’Isis,
Face au mausolée Aga Khan.
La brise divine qui en descend
Sur quelques fiers lotus l’incline.
Et son mât, sur les vagues dessine
De fines dents de crocodiles
Sur le cours bleuté du Nil
Ses ronds dans l’eau
Sont autant de soleils
Qui embellissent le tableau.
Ils irisent la voile,
Et, le soir venu, font merveille
Sur le vieil écru de la toile.
Les cataractes voisines
N’ont rien des chutes d’origine.
Trop sage, le barrage
Les a prises en otages,
Privant Assouan
De son fort tempérament
Et, privant le Nil
De son impétuosité virile.
Juillet 05
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