L'éveil de l'estran
L’éveil de l’estran
De la dune, tout la-haut
Ma folle mélancolie
Se fond au bas de l’eau
Dans la brume brouillamini.
Enrubannés, de maigres rochers
De part et d’autre cernent le tableau.
L’obscure clarté, à peine tamisée
Cèle la magie de cet épais bandeau.
Ce voile matinal, peu à peu se dissipe
La lumière soudain apparaît
Mon âme, plus sensible, anticipe
Dans cette opale nébuleuse elle renaît.
Un premier promeneur perce le voile
Sorti de ses eaux, le Dieu au trident
Attiré par l’harmonie de la toile
Contemple le vaporeux estran.
Le sable blond, d’une rare beauté
Crisse, se défile sous mes pieds
Alors que chavire mon cœur d’enfant
Grisé par ce sourire évanescent.
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