O temps suspends ton vol
O temps suspends ton vol !
Quand descend le soir sur l’esplanade des mosquées,
Près des hauts minarets, le soleil s’assoupit,
Il y musarde et telle la boule d’un bilboquet
Achève sa boucle sur l’un de ces appuis.
De ma haute terrasse, sur la rive asiatique,
J’oublie les jardins, le promenoir à mes pieds
Et me prends à rêver à ce site historique ;
Stanbul y flamboie sous la lumière qui lui sied.
La nuit venue, Ste Sophie donne le ton.
De ses ocres rouges empourpre l’horizon.
La Mosquée Bleue, féerique, l’imite sans tarder,
Elle embrase d’un coup, ses six grands minarets.
De leurs mille feux, au repos, de puissants cargos
Strient les flots rosis de la mer de Marmara,
Tandis que, vers la Corne D’or, les paquebots
Clignent des yeux, sous le charme de Galata.
Quand une mouette attardée perce cette riche toile ;
Longue fresque Ottomane sous un ciel chatoyant,
Je ferme les yeux et la tête dans les étoiles,
Savoure la beauté, l’éternité de l’instant.
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