Nuit blanche sur la Néva
Nuit Blanche sur la Néva
Jour après jour, la nuit voulait bien lâcher prise
Pour, enfin, devenir blanche à St Petersbourg.
Noctambule, le soleil hâlé, était de mise,
D’une éternelle aurore, il vantait les atours.
Son visage rosi la montrait radieuse,
On eût dit celui d’une grande matriochka.
Ses yeux ne voyaient plus. Elle rêvait, heureuse,
Sous les embruns des jets d’eau de la Néva.
Quelques vers du poète, une demeure, des statues…
Ses plus jeunes émotions lui étaient revenues.
Olga chantait les rimes de son adolescence ;
Des vagues de bonheur, de tendre insouciance.
Allongée sur le pont, au clair de minuit,
Elle m’avait oublié et ne pensait qu’à lui
Et, jaloux tant et plus, je voulais à mon tour
Eliminer Pouchkine et revivre mes amours.
St Petersbourg Juin 07
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