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Khan el Khalili

  Khan el Khalili                 

 

 

                         S’il est une atmosphère ancrée à ma mémoire,

                C’est bien celle du Vieux Caire, lorsque descend le soir.

                Les yeux, alors, ne seront jamais assez grands

                Pour dresser l’inventaire d’un spectacle fascinant.

 

                Telle une pieuvre aux mille tentacules, le quartier

                Enserre en ses ruelles échoppes et minarets.

                Les Cairotes vont, viennent, crient. C’est assourdissant !

                Leurs voiles blancs transpercent le clair-obscur ambiant.

 

                Les ruelles aux épices sont les plus orientales, 

                Les senteurs des  étals y sont si enivrantes !

                Celles des bouchers beaucoup plus médiévales,

                Des têtes d’ânes.. de chameaux.. y sont sanguinolentes.

 

                Les bijoux précieux longent la célèbre El Azhar,

                Ils célèbrent les meilleurs artistes en la matière.

                Les échoppes, au gré des passages vers le bazar,

                Vibrent aux martèlements de dinandiers experts.

 

                Assis en scribe, au milieu d’un vrai bric- à- brac

                De coussins, de poules en cages, d’étoffes en vrac,

                Près de ballots de laine, un vieil homme, d’un autre âge,

                Salue un jeune porteur de pains, à son passage.

 

                Si un beau tapis, soudain, se fait désirer,

                 Un thé chaud apparaît dès qu’il est marchandé.

                C’est dans la chaleur, les vapeurs qui s’en exhalent

                Que naît l’émotion, celle d’un spectacle total.

 

Commentaires (1)

Le Printemps des Poètes
  • 1. Le Printemps des Poètes | 04/05/2015
Sélectionné au Printemps des Poètes en 2011

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