Khan el Khalili
Khan el Khalili
S’il est une atmosphère ancrée à ma mémoire,
C’est bien celle du Vieux Caire, lorsque descend le soir.
Les yeux, alors, ne seront jamais assez grands
Pour dresser l’inventaire d’un spectacle fascinant.
Telle une pieuvre aux mille tentacules, le quartier
Enserre en ses ruelles échoppes et minarets.
Les Cairotes vont, viennent, crient. C’est assourdissant !
Leurs voiles blancs transpercent le clair-obscur ambiant.
Les ruelles aux épices sont les plus orientales,
Les senteurs des étals y sont si enivrantes !
Celles des bouchers beaucoup plus médiévales,
Des têtes d’ânes.. de chameaux.. y sont sanguinolentes.
Les bijoux précieux longent la célèbre El Azhar,
Ils célèbrent les meilleurs artistes en la matière.
Les échoppes, au gré des passages vers le bazar,
Vibrent aux martèlements de dinandiers experts.
Assis en scribe, au milieu d’un vrai bric- à- brac
De coussins, de poules en cages, d’étoffes en vrac,
Près de ballots de laine, un vieil homme, d’un autre âge,
Salue un jeune porteur de pains, à son passage.
Si un beau tapis, soudain, se fait désirer,
Un thé chaud apparaît dès qu’il est marchandé.
C’est dans la chaleur, les vapeurs qui s’en exhalent
Que naît l’émotion, celle d’un spectacle total.
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