Il est des soirs. . .

                     Il est des soirs. . .

 

 

 

                     Quand la primevère du soir doucement s’éveille

                Ouvre soudain sa corolle, salue le crépuscule

                Elle contemple son amie, qui déjà sommeille

                Sous le vieux tamaris : la haute campanule .

 

 

                Il est des soirs paisibles où les fleurs ont une âme

                Qui les met très en joie quand s’apaise le jour.

                Quand les oiseaux se taisent, elles choisissent la trame

                D’un lendemain de ciel bleu et de parfait amour .

 

 

                Sur la rose oubliée a perlé une larme

                Le soleil, aujourd’hui, s’en est pris à son teint ;

                Elle croyait ses voisines plus sensibles à son charme

                Elle est bien la plus belle, la Reine du jardin !

 

 

               Il est des soirs pénibles où la fleur a une âme

                Qui soudain l’attriste quand s’attarde le jour.

                Sous les cricris grinçants du grillon, elle réclame

                Un lendemain plus heureux sans un chagrin d’amour .

 

 

 

 

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