Estivale gravité
Estivale gravité
La dune sous mes pieds
Lentement se dérobait.
Elle égrainait vainement
Des sabliers d’argent.
Le soleil, obstiné
Sans le moindre nuage
Saupoudrait la plage
Des longues ombres folles
De gais parasols
Que j’avais oubliés.
Une brise marine
Elle-même très câline
Séchait nos corps serrés
Sans même les séparer.
Les dernières voiles
Guettaient les étoiles
Pour rallier l’estran.
Nos lèvres gourmandes
Fêtaient, haletantes
La nuit de la Saint Jean.
Et ce premier baiser
D’un long soir d’été
Effaçait le temps.
Le sable sous nos pieds
S’effrita vivement
Et céda brusquement
Pour mieux nous faire tomber.
Un long baiser iodé
Qui nous fit perdre pied.
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